Le Pogo-Sticking désigne le comportement des internautes qui, après avoir cliqué sur un lien dans les résultats de recherche (SERP), quittent rapidement la page visitée pour revenir à la liste initiale. Tel un mouvement de va-et-vient, les utilisateurs repartent immédiatement vers leur point de départ, souvent déçus par ce qu’ils ont trouvé.
La première impression joue un rôle déterminant dans l’expérience utilisateur. En effet, les visiteurs d’un site web se forment une opinion en à peine 0,05 seconde après leur arrivée sur une page. Lorsqu’un phénomène de Pogo-Sticking est observé sur une SERP, il reflète généralement un mécontentement face à la pertinence du contenu proposé par rapport à la requête initiale.
Le Pogo-Sticking peut nuire significativement à votre positionnement naturel dans les résultats de recherche. En effet, il envoie un signal négatif aux algorithmes des moteurs de recherche, suggérant que votre page manque de valeur ou ne répond pas adéquatement aux attentes des utilisateurs en fonction de leurs intentions de recherche.
Définition et explication du Pogo-Sticking
Le Pogo-Sticking est un terme employé dans le domaine du référencement naturel (SEO) pour caractériser un comportement spécifique des internautes naviguant sur les pages de résultats des moteurs de recherche, communément appelées SERPs. Ce concept, parfois écrit sous les formes « pogo sticking » ou « pogosticking », tire son origine d’un objet ludique : le pogo stick. Plus connu en France sous le nom de bâton sauteur, cet équipement doté d’un ressort permet de se déplacer, de s’amuser ou même de pratiquer une activité sportive. De manière analogue, en SEO, le Pogo-Sticking décrit l’action d’un utilisateur qui « rebondit » rapidement d’un résultat de recherche à un autre au sein d’une SERP, sans s’attarder sur le contenu consulté.
Pour illustrer ce phénomène, prenons un cas concret. Imaginons un utilisateur qui saisit la requête « pyramide du référencement naturel » dans un moteur de recherche. Selon des statistiques, environ 27,6 % des internautes cliquent sur le premier lien affiché dans les résultats de recherche. Cependant, si le site visité ne répond pas à ses attentes, l’internaute retourne presque immédiatement à la page de résultats.
Quelles différences entre Pogo-Sticking et taux de rebond ?
Dans le domaine du marketing de contenu, et plus spécifiquement lorsqu’il s’agit d’évaluer la pertinence des informations proposées, le taux de rebond est un indicateur clé à surveiller. Cependant, il se distingue nettement du pogosticking, bien que les deux concepts soient liés. Voici leurs différences principales :
- Le taux de rebond quantifie la proportion d’internautes qui quittent un site après avoir consulté une seule page, que leur visite ait été brève ou prolongée. Cet indicateur reflète l’attrait global d’un site ou sa capacité à inciter les visiteurs à explorer davantage de contenu.
- Le Pogo-Sticking, en revanche, ne constitue pas une métrique mesurable, mais plutôt un phénomène observé en SEO. Il désigne le comportement d’un utilisateur qui clique sur un résultat dans une page de résultats de recherche (SERP), visite brièvement la page, puis retourne presque immédiatement à la SERP pour explorer d’autres options.
Le taux de rebond est un indicateur standard, largement intégré dans les outils d’analyse d’audience tels que Google Analytics, Matomo ou autres plateformes similaires. À l’inverse, le Pogo-Sticking n’est pas directement quantifiable via ces outils, ce qui le rend plus difficile à évaluer précisément. Bien que distincts, ces deux concepts peuvent être interconnectés. En effet, un fort niveau de Pogo-Sticking sur certaines pages de votre site peut contribuer à une augmentation du taux de rebond, signalant que le contenu ou l’expérience proposée ne répond pas adéquatement aux attentes des utilisateurs provenant des moteurs de recherche.
Pourquoi un internaute fait du Pogo-Sticking et ruine votre SEO ?
Ainsi, le Pogo-Sticking constaté sur un site web peut révéler un problème lié à la pertinence ou à la qualité du contenu proposé. Ce comportement signale souvent que la page ne répond pas de manière satisfaisante aux intentions de recherche de l’utilisateur, ce qui peut influencer négativement le référencement du site.
Un contenu de mauvaise qualité favorise le Pogo-Sticking
Le contenu règne en maître sur le web. Si le contenu de votre site internet manque de qualité, les visiteurs le délaisseront en un clin d’œil. Chaque jour, Google enregistre en moyenne 8,5 milliards de requêtes, un chiffre colossal qui souligne l’intense compétition pour capter l’attention des internautes. Cela met en lumière l’importance de proposer un contenu non seulement pertinent, mais aussi engageant et soigneusement conçu pour répondre aux besoins et attentes des utilisateurs effectuant des recherches en ligne.
Lorsqu’un visiteur ne trouve pas de réponse claire ou satisfaisante à sa question sur votre page, il est fort probable qu’il se tourne vers un autre site. Un contenu de faible qualité constitue la principale raison du phénomène de « Pogo-Sticking ». Les internautes confrontés à des informations peu pertinentes, mal structurées ou rédigées de manière confuse ont tendance à retourner rapidement vers la page de résultats de recherche pour chercher une source plus fiable ou mieux adaptée à leurs besoins.
Contenu inadapté à l’intention de recherche internaute
L’intention de recherche désigne le but sous-jacent qui motive une requête effectuée par un internaute. En clair, quelle est la finalité de sa recherche ? Celle-ci peut se manifester sous différentes formes : une quête d’informations, une investigation à caractère commercial, une recherche de navigation pour trouver un site précis, ou encore une démarche transactionnelle visant à réaliser un achat ou une action spécifique.
Prenons l’exemple d’un utilisateur qui souhaite se renseigner sur les meilleures télévisions. S’il atterrit sur une page produit d’une boutique en ligne, il risque de quitter rapidement le site, car son intention initiale était de consulter des articles détaillés, des comparatifs ou des guides d’achat offrant une analyse approfondie des options actuelles. Bien que cette page puisse lui être utile à un stade ultérieur de son parcours d’achat, elle ne répond pas à son besoin immédiat de collecte d’informations pertinentes et détaillées.
Une mauvaise expérience utilisateur (UX) accentue le Pogo-Sticking
L’expérience utilisateur, communément appelée UX (pour User Experience), désigne le niveau de confort et de satisfaction ressenti par un internaute lorsqu’il navigue sur votre site web. Une UX de piètre qualité décourage naturellement les visiteurs, les poussant à quitter rapidement votre site, ce qui entraîne souvent le phénomène de Pogo-Sticking, où les utilisateurs reviennent immédiatement à la page de résultats de recherche.
Pour améliorer l’expérience utilisateur sur votre site, plusieurs aspects doivent être pris en compte :
- La sécurisation du site est une priorité absolue. Non seulement elle garantit la protection des données des utilisateurs, mais elle constitue également un critère technique fondamental pour optimiser votre référencement naturel (SEO) et renforcer la confiance des visiteurs.
- La rapidité de chargement des pages est essentielle. Ces dernières années, Google a mis un accent particulier sur la vitesse de chargement, en en faisant un facteur clé pour l’évaluation des sites. Depuis 2018, ce critère est officiellement intégré aux algorithmes de classement pour les recherches effectuées sur mobile, soulignant son importance dans un monde où la navigation mobile domine.
- Une compatibilité avec les appareils mobiles est indispensable. Un site mobile-friendly s’adapte parfaitement aux écrans des smartphones et tablettes, offrant une navigation fluide et un affichage optimal, ce qui améliore l’accessibilité pour un large public.
- La limitation des publicités intrusives, telles que les pop-ups ou les interstitiels, est essentielle. Un excès d’annonces peut perturber l’expérience de navigation, frustrer les utilisateurs et les inciter à quitter le site.
- L’ergonomie globale du site joue un rôle déterminant sur le Pogo-Sticking. Les visiteurs doivent pouvoir accéder facilement et rapidement aux informations qu’ils recherchent. Une conception claire, intuitive et bien structurée, avec une navigation fluide, permet aux utilisateurs de se repérer sans effort, augmentant ainsi leur satisfaction et leur fidélité.
En optimisant ces éléments, vous favorisez une expérience utilisateur positive, réduisez le Pogo-Sticking et améliorez vos chances de retenir l’attention de votre audience tout en améliorant votre référencement naturel.
Comment connaître le pourcentage de Pogo-Sticking d’un site web ?
Quantifier le phénomène de Pogo-Sticking s’avère complexe, mais une estimation est réalisable en s’appuyant sur des indicateurs comme le taux de rebond. Pour identifier les pages de votre site susceptibles d’être affectées par ce comportement, l’utilisation d’un outil d’analyse d’audience comme Google Analytics est essentielle. Voici les étapes à suivre :
- Commencez par isoler le trafic organique, c’est-à-dire les visites provenant exclusivement des moteurs de recherche, en filtrant votre trafic global dans l’outil d’analyse. Cela permet de concentrer l’étude sur les utilisateurs qui découvrent votre site via des recherches naturelles.
- Ensuite, identifiez les pages présentant à la fois un taux de rebond élevé et une durée d’engagement particulièrement courte, c’est-à-dire le temps passé par les visiteurs sur une page. Il vous revient de déterminer une durée seuil indiquant un échec à répondre aux attentes des utilisateurs. Par exemple, un temps de visite inférieur à quinze secondes peut servir de référence pertinente pour identifier un Pogo-Sticking.
En appliquant cette méthode, vous ne mesurerez pas directement un « taux de Pogo-Sticking » précis, mais vous obtiendrez une liste claire des pages concernées, incluant leurs URLs, qui incitent les utilisateurs à quitter rapidement votre site. Ces pages, par leur incapacité à retenir l’attention, sont celles où le Pogo-Sticking est le plus marqué, vous offrant ainsi des indications précieuses pour optimiser leur contenu ou leur ergonomie.
Comment éviter le Pogo-Sticking sur votre site web
Voici les stratégies clés d’un expert en référencement naturel pour réduire ce phénomène et répondre à l’intention de recherche de l’internaute:
1. Aligner le contenu sur l’intention de recherche
Comprendre l’intention des internautes (informationnelle, transactionnelle, navigationnelle ou commerciale) est essentiel pour créer un contenu pertinent. Analysez les mots-clés ciblés et étudiez les pages les mieux classées dans les SERPs pour identifier leurs forces. Par exemple, pour une requête comme “recette de pancakes”, proposez une recette claire et détaillée plutôt qu, plutôt qu’un article sur les tendances culinaires. Appliquez les trois C de l’intention : type de contenu (article, vidéo), format (liste, guide), et angle (pratique, informatif).
- Astuce : Utilisez des outils comme Google Keyword Planner pour trouver des mots-clés pertinents et intégrez-les naturellement.
2. Optimiser titres et méta-descriptions
Des titres et méta-descriptions clairs et engageants réduisent les attentes mal alignées. Rédigez des méta-descriptions de 150-160 caractères, en intégrant des mots-clés comme “réduire pogo-sticking“. Par exemple : “Découvrez comment éviter le pogo-sticking avec un contenu optimisé et une UX exceptionnelle.” Évitez les promesses trompeuses, comme annoncer un guide complet mais proposer seulement un aperçu.
- Exemple : Un titre comme “Guide pour éliminer le pogo-sticking” attire mieux qu’un vague “Améliorez votre site”.
3. Produire un contenu de haute qualité
Un contenu lisible, unique et pertinent est essentiel. Adoptez la structure de la pyramide inversée, en plaçant les informations clés en haut. Respectez les critères E-E-A-T de Google (Expérience, Expertise, Autorité, Confiance) pour renforcer la crédibilité. Par exemple, citez des sources fiables ou mettez en avant votre expertise. Évitez de paraphraser d’autres sites, car cela nuit au classement.
- Conseil : Ajoutez des visuels (images, infographies) pour enrichir l’expérience.
4. Mettre à jour le contenu existant
Analysez vos pages pour identifier celles avec un fort taux de rebond. Posez-vous ces questions :
- Le contenu répond-il à l’intention de recherche ?
- Est-il à jour ? (Un guide de voyage de 2020 peut être obsolète.)
- Les mots-clés et méta-descriptions sont-ils optimisés ?
Améliorez la lisibilité avec des sous-titres, des listes et un langage clair. Intégrez des médias pour capter l’attention.
5. Éliminer les obstacles à l’accès au contenu
Retardez les pop-ups d’inscription pour ne pas gêner les visiteurs dès leur arrivée. Si vous utilisez un paywall, offrez un aperçu gratuit pour engager les utilisateurs. Par exemple, un blog culinaire peut partager une partie d’une recette avant de demander un abonnement, comme un échantillon gratuit en magasin.
6. Améliorer l’expérience utilisateur (UX)
Une UX fluide réduit le Pogo-Sticking :
- Vitesse : 53 % des utilisateurs mobiles quittent un site si le chargement dépasse 3 secondes. Compressez les images, minimisez le code et utilisez un CDN.
- Mobile : 74 % des utilisateurs reviennent sur un site mobile-friendly. Adoptez un design réactif.
- Navigation : 94 % des utilisateurs privilégient une navigation intuitive. Incluez des menus clairs, une table des matières ou une FAQ.
- Accessibilité : Respectez les normes WCAG (contrastes élevés, navigation au clavier, textes alternatifs).
7. Créer des appels à l’action (CTA) engageants
Des CTA clairs encouragent l’interaction. Par exemple, remplacez “Inscrivez-vous” par “Recevez nos astuces SEO hebdomadaires”. Cela définit des attentes claires et incite à l’action.
8. Limiter les publicités intrusives
Les publicités excessives frustrent les utilisateurs. Placez-les stratégiquement pour ne pas masquer le contenu principal et privilégiez des formats discrets.
En appliquant ces stratégies, vous réduirez le Pogo-Sticking, améliorerez l’engagement et optimiserez votre SEO, tout en offrant une expérience utilisateur exceptionnelle.